Camp de Adana Sariçam
Lorsque le conflit syrien a débuté en 2011, la Turquie a adopté une politique de « frontière ouverte » envers les réfugié·es syrien·nes, devenant rapidement leur destination privilégiée. Cette politique s’est renforcée après l’accord de réadmission avec l’UE en 2014, faisant de la Turquie le premier pays d’accueil de réfugié·es au monde avec plus de 2,7 millions de personnes en 2015. Contrairement à ses pratiques antérieures lors des crises moyen-orientales, la Turquie a refusé toute aide internationale, marquant une rupture avec sa politique d’accueil traditionnelle.
Cependant, cette politique de porte ouverte a créé un défi majeur : la Turquie assume seule une responsabilité disproportionnée face à cette crise migratoire, accueillant davantage de réfugiés que l’UE pourtant cinq fois plus vaste et plus riche.
Actuellement, 3,7 millions de Syriens sous protection temporaire sont enregistrés en Turquie, représentant 4,53% de la population totale. Le centre d’Adana Sariçam, avec ses 6 136 logements et une capacité de 25 000 personnes, accueille principalement des populations issues des zones pauvres et rurales syriennes, les réfugiés plus aisés préférant s’installer en ville.
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