Etat tiers, généralement situé hors des régions d’accueil immédiat, qui accepte volontairement d’accueillir sur son territoire, de façon légale et permanente, des refugié·es selectionné·es selon plusieurs critères. Cette procédure encadrée par le HCR constitue l’une des trois solutions dites «durables» pour les personnes réfugiées, aux côté du retour volontaire et de l’intégration locale.
Notes :
- Si la réinstallation est présentée comme un acte de solidarité internationale, elle reste fortement contingente aux intérêts politiques et aux critères sélectifs des États qui conservent un pouvoir souverain dans les choix des personnes admises, du nombre de places dédiées ainsi que du moment de leur admission. Loin d’’être un droit, la réinstallation s’apparente aujourd’hui à une exception humanitaire, conditionnée par des quotas, des procédure diplomatiques et des critères parfois opaques, où les considérations de protection se heurtent aux politiques sécuritaire et migratoires.
- Dans leur déclaration à la Consultation annuelle sur la réinstallation et les voies complémentaire (CRCP) en 2025, les ONG rappellent que la réinstallation ne peut etre maintenue sans un engagement politique renforcé des Etats, une coopération multi-acteurs et une reconnaissance de l’intégration comme processus collectif. Dans un contexte de repli migratoire global, elles appellent à défendre cet outil comme un véritable levier de protection et non comme un substitut de l’asile ou un instrument de gestion externalisée des flux migratoires.