Les “hotspots” sont des dispositifs mis en place en 2015 par les pays membres de l’Union européenne. Présentés comme des lieux facilitant l’identification, l’enregistrement et le relevé d’empreintes digitales des personnes exilées. Ces espaces visent à organiser une procédure de refoulement ou de réinstallation dans les États membres pour les personnes ayant obtenu le statut de réfugié. Ces lieux sont critiqués pour les divers manquements et non-respect des droits fondamentaux des personnes qui y sont retenues ainsi que pour leurs caractéristiques carcérales qui les apparentent à des prisons. À cet égard, les hotspots autorisent un recours au confinement, à l’enfermement sans encadrement juridique le temps des procédures d’évaluation, qui dans les faits prennent beaucoup de retard. Ces espaces sont également communément qualifiés de « centres de tri », dans la mesure où les étrangers sont fichés. Dès lors, pour les aspirants au statut de réfugié, les hotspots permettent, à la suite de l’enregistrement d’une demande d’asile, d’obtenir le statut de demandeur d’asile. Ainsi, les administrateurs au sein de ces hotspots détiennent un pouvoir décisionnaire conditionnant le statut juridique des individus.