Personne contrainte de vivre ou de séjourner ailleurs que là où elle vit habituellement. C’est un mot employé pour marquer l’éloignement durable et forcé, à la fois au sein du territoire national ou hors du pays d’origine.
Note :
- L’O-CR préfèrera utiliser le terme «exilé» dans ses communications et ses publications pour désigner l’ensemble des personnes vivant en tant qu’étranger contraint à vivre dans un autre pays que leur pays de résidence habituelle. Comme de nombreux chercheurs ont pu le démontrer, le terme exil permet de considérer cette populations par-delà les statuts juridiques des personnes en migration (travailleurs migrants, demandeurs d’asile, réfugiés statutaires, personnes sans-papiers, etc.) et sans émettre a priori un préjuger de légitimité ou non découlant des usages sociaux que nous faisons de ces termes. Comme l’explique aussi très bien Jérome Valluy dans l’introduction de son ouvrage intitulé Rejet des exilés : le grand retournement du droit de l’asile parler de personne exilée plutôt que de migrants évite d’une part «de réduire la migration à sa dimension géographique», et induit d’autre part une «idée de contrainte à partir (…) et laisse entendre que le départ du pays a été forcé, au moins dans une certaine mesure, mais sans que cela ne préjuge de la nature sociale, économique ou politique de la contrainte ni de son intensité». Cette notion permet également d’éviter la dichotomie entre migrant et réfugiés – pour une critique du terme migrant voir définition.