Collecte, vérification et mise à jour des informations et données personnelles d’une personne dans le cadre d’une demande d’asile. Cette procédure est réalisée par les Etats eux-mêmes, ou par des partenaires comme l’UNHCR, et peut être conduite directement dans des camps. L’enregistrement peut faire appel à différentes méthodes, dont les effets ont fait l’objet de diverses études scientifiques.
Note :
- Concernant les effets des nouvelles méthodes d’enregistrement, l’article de Gianluca Iazzolino, sur la base d’entretiens menés auprès de réfugiés dans le camp de Kakuma au Kenya, avance que l’utilisation de technologies biométriques ou de moyens digitaux dans les infrastructures humanitaires a des effets sur la perception des réfugiés et peut renforcer la tension entre l’aide humanitaire, la surveillance et le contrôle1. L’étude de Nora Bardelli s’est également portée sur les effets de l’introduction des données biométriques dans l’enregistrement des demandes d’asile au sein d’un programme de l’UNHCR mis en place au Burkina Faso. Ces pratiques d’enregistrement permanent des données des réfugié·es sur des bases de données partagées et mondiales – pratiques dont les réfugié·es ne sont pas nécessairement informé·es – influencent les rapports de confiance et posent questions éthiques majeures2.
Sources :
1. Iazzolino, G. (2020). Infrastructure of compassionate repression: making sense of biometrics in Kakuma refugee camp. Information Technology for Development, 27(1), 111–128. https://doi.org/10.1080/02681102.2020.1816881
2. Bardelli, N. (2018). Entre témoignage et biométrie : la production du «réfugié» au Burkina Faso. Politique africaine, 4, n°152, 121-140. https://shs.cairn.info/revue-politique-africaine-2018-4-page-121