Personne exilée qui, en vertu de la convention de Genève de 1951, a entrepris les démarches juridiques pour demander une protection hors de son pays d’origine et qui est en attente de l’octroi de celle-ci. Cette protection peut être l’obtention du statut de réfugié·e, en fonction des critères d’octrois énoncés par la Convention de Genève sur les réfugiés de 1951. Dès lors qu’un·e demandeur·euse d’asile obtient cette protection, il est alors réfugié·e statutaire, dans le cas inverse il ou elle sera un·e demandeur·euse débouté·e. Dans le cadre européen, relativement à la Directive Qualification (2011/95/UE),  si la personne exilée ne peut prétendre au statut de réfugié tout en étant exposée dans son pays d’origine à des atteintes graves1, cette dernière peut aussi bénéficier de la protection subsidiaire – Dans d’autres cas, sans effectuer une demande d’asile sur critère individuel et conformément à la directive européenne 2001/55/CE la protection temporaire peut-être accordée.

Notes :

  1. La convention de Genève relative au statut de réfugié (1951) protège les personnes réfugiées et énonce les critères pour l’obtention du statut de réfugié, mais seuls les États évaluent les demandes d’asile et ont la capacité d’accorder ou de refuser une demande d’asile.
  2. Compte tenu d’événements géopolitiques mondiaux, de conflits touchant de plus en plus les populations civiles et/ou de crises humanitaires persistantes induisant de facto des flux migratoires importants, les critères d’octroi de l’asile des États occidentaux ont été durcis de manière croissante ces dernières décennies. À titre d’exemple, seules 30% des demandes d’asile sont accordées dans l’Union Européenne depuis les années 20102 – pour la compétence communautaire du droit d’asile voir traité d’Amsterdam (1999). 
  3. La demande d’asile, l’obtention d’un statut de réfugiés ou le refus de celle-ci, l’externalisation de l’asile, et tout ce qui gravitent autour restent le corollaire de politique plus ou moins nationalistes et plus ou moins ouvertes à l’accueil de personnes exilées. 

Sources :
1. Atteintes graves énumérées : peine de mort ou l’exécution ; torture ou traitements ou sanctions inhumains ou dégradants ; menaces graves et individuelles contre la vie ou la personne d’un civil en raison d’une violence aveugle en cas de conflit armé interne ou international.
2.  geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/demandeur-dasile