Espaces où des personnes déplacées s’installent sans l’approbation des autorités compétentes, et sans que l’UNHCR – ou quelque autre institution – n’ait une emprise sur ces lieux de vie. Ces campements ne bénéficient pas, a priori, d’une assistance humanitaire, bien que des organisations humanitaires et/ou des acteurs de la société civile agissent souvent dans ces lieux. Les campements informels varient en taille, en durée d’existence et en nombre d’individus. Ils se caractérisent par des changements fréquents, ce qui rend ainsi difficile de saisir la réalité de ces espaces sur un temps long. Sur le plan juridique, ces campements spontanés, qui apparaissent en marge, ne sont pas encadrés et sont donc susceptibles d’être évacués par l’État d’accueil. Leur existence résulte généralement de deux dynamiques distinctes. D’une part, les politiques d’accueil restrictives et la fermeture des frontières induisent de facto l’existence de campements spontanés, compte tenu de l’absence de solutions d’hébergement répondant à l’ampleur des besoins. D’autre part, ces campements sont également le résultat d’une crise humanitaire qui explose, avant que les pouvoirs publics, ou d’autres organisations, n’aient planifié un camp. Ces espaces peuvent donc demeurer spontanés pendant X temps mais peuvent également s’institutionnaliser et devenir des espaces administrés, en fonction de la politique décidée par l’État d’accueil.