Conçu pour accueillir 41 000 personnes, le camp de Rafah abrite environ 125 304 réfugié·es selon l’UNRWA (2016), tandis que le Bureau central palestinien de statistiques recensait 40 651 habitant·es en 2021. 71 % de la population de Gaza a moins de 30 ans. Le camp est marqué par des logements précaires : 80 % ont un toit en amiante et seulement 20 % en béton.
Le blocus israélo-égyptien, imposé depuis 2006, restreint sévèrement la circulation et l’économie locale repose sur des réseaux souterrains non viables. En 2019, le poste frontalier de Rafah n’a été ouvert que 241 jours. L’accès à Gaza se fait par Israël (point d’Erez) ou l’Égypte, avec autorisations strictes. La surpopulation pousse les familles à construire en hauteur sur des bases instables, et l’assainissement est sous-dimensionné, contaminant la nappe côtière.